Cette année, les Rencontres du Havre sur les séries se tournent vers la musique : quelle place occupe-t-elle dans les séries ? Qu’elle accompagne l’action, favorise la montée de l’émotion ou la lisibilité du récit, qu’elle soit au service de la narration ou qu’elle la surligne inutilement, la musique joue un rôle important qui mérite d’être observé. Ne dit-on pas que réalisateur, scénariste, compositeur - évidemment hommes ou femmes - sont les trois principaux auteurs de l’œuvre ?

 

Mais il arrive aussi qu’une série s’attache à filmer la musique, ses interprètes, les professionnels qu’elle requiert et il se trouve que cette année, plusieurs séries françaises se sont intéressées au monde musical, nous leur consacrerons le samedi. Et celui qui a inspiré un très beau personnage dans Le monde de demain, Dee Nasty, nous proposera un concert aux platines pour finir cette journée.

 

Pour autant, les séries n’ont pas attendu le XXIème siècle pour s’enrichir de musique. Au début du siècle dernier, les projections cinématographiques étaient accompagnées au piano et parfois même par un orchestre. C’est ce que le série-concert de vendredi soir vous propose de revivre autour du chef d’œuvre de Louis Feuillade, Les Vampires.

 

En plus de nos rendez vous habituels, avec la revue Esprit, autour d’une œuvre en cours de fabrication ou de la réflexion d’un professionnel, celle d’un musicien, d’universitaires et de critiques, nous vous proposons une table ronde sur un sujet qui intéresse professionnels et sériephiles : pourquoi la musique a-t-elle une place aussi congrue dans le processus de création des séries ?

 

Enfin comment parler de musique au Havre sans faire appel à celui que l’écrivain Jean-Bernard Pouy décrivait ainsi : « C’est Marguerite Duras avec un cuir et des lunettes noires », le chanteur Little Bob lui-même, qui revient d’une tournée de vingt cinq concerts et a accepté de parrainer cette édition des Rencontres. Qu’il en soit remercié !